Ce 15 septembre, l’ADN a invité
Welleda Muller - Docteur ès Histoire des Arts - à faire une conférence sur le
mobilier liturgique à la charnière entre le Moyen Age et la Renaissance.
CV élogieux malgré son jeune âge… notamment un contrat de
recherche à l’université Paris-Sorbonne sur la représentation du son au Moyen
Age.
L’évolution du mobilier n’a pu être évoquée qu’après avoir
expliqué avec un diaporama, l’évolution des croyances et de la religion.
Evolution qui trouve son clivage avec le Concile de Trente en Italie.
D’une façon lapidaire, au Moyen Age, laïcs et religieux sont
séparés dans les édifices religieux ; les premiers sont dans la nef et les seconds dans le chœur qui est
délimité par une clôture haute, rendant presque invisible l’autel depuis la
nef.
Dès le XVème siècle, la dévotion évolue et les contestations
émergent, ce sont les évènements protestants. La Contre-réforme s’organise et
le Concile de Trente décide d’ouvrir le chœur, les clôtures tombèrent mais
l’iconographie et les sculptures évoluèrent. Notamment les personnages, les
animaux et même les scènes grivoises furent contestés et les hautes autorités
religieuses décidèrent que seules les images représentant les Saintes Ecritures
pouvaient être admises.
Le mobilier du chœur a donc fortement évolué, et si peu
d’éléments sont parvenus jusqu’à nous, ce n’est pas uniquement à cause de
l’usure du temps, mais aussi du fait des décisions prises par les religieux.
Une certitude, après cet exposé, l’assistance de la soirée
ne visitera plus les églises de la même façon, jubé, autel, retable et stalles
n’ont plus de secrets pour eux !
Article et photos : Gilbert Dauphin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire